Exposition flash – Genèse de Christiane Lemez
DU SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2024 AU SAMEDI 4 JANVIER 2025 EXPOSITION FLASH DANS LE CADRE DU FESTIVAL DE LA BEAUTÉ…
Lire la suite
JEUDI 12 MAI À 20H30
PROJECTION AU CINÉMATOGRAPHE (12bis Rue des Carmélites, Nantes)
DANS LE CADRE DE L’EXPOSITION HERMÈS BABY DE JEAN-MICHEL ALBEROLA
TARIF : 3 à 5€ (A PRENDRE SUR PLACE)
Model shop (1969) est le dernier film de la trilogie commencée avec Lola et poursuivi avec Les parapluies de Cherbourg. Peu connu, ce film, réalisé à Los Angeles, raconte l’errance d’un jeune homme sur le point d’être mobilisé au Vietnam.
—————————–
George, depuis peu sans travail, rencontre une inconnue en blanc et la suit (c’est Lola). Elle pose en déshabillé pour des photographes amateurs (et voyeurs) dans un model shop. Il en devient amoureux, quand il reçoit sa feuille de route pour aller faire le soldat au Vietnam… Méconnu en France, mal accueilli aux États-Unis à sa sortie, Model Shop est pourtant une suite passionnante au premier film de Demy, Lola, en même temps qu’un regard documentaire sur le Los Angeles de la fin des années 60.
« Dans Cléo de 5 à 7, Agnès Varda filmait les déambulations d’une femme angoissée par l’imminence de ses résultats d’analyse. Dans Model Shop, de son mari Jacques Demy, la situation est un peu la même : en 1968, à Los Angeles, George, ex-étudiant au chômage, reçoit sa feuille de route pour le Vietnam (« Quasiment une condamnation à mort », dit-il). Soucieux, il erre dans la ville comme dans une impasse. Sa mélancolie s’accorde avec celle de Lola, une Française qui, pour quelques dollars, pose en tenue légère dans un studio pour voyeurs. La balade de George est le fil conducteur de cette œuvre fragile, une des plus méconnues de Demy, sorte de passerelle tendue à son premier film, Lola, dont on retrouve l’interprète, Anouk Aimée, avec sa douceur et sa moue un peu lasse. Model Shop, c’est aussi un documentaire sur Los Angeles, dont Demy filme les avenues lumineuses. « Qu’y a-t-il de plus beau que la vie ?, se demande George. Peut-être son reflet dans les livres, la musique, les films, la peinture… » Bernard Génin, Télérama
« Huit ans après Lola, Demy retrouve sa première héroïne exilée de l’autre côté de l’Atlantique. Mais les couleurs vives ne parviennent pas à gommer la mélancolie. (…) Il est vrai que Lola est d’abord apparue à Nantes dans le premier long métrage éponyme de Demy, sous les traits d’Anouk Aimée, en 1960. Huit ans après, on la retrouve à Venice, Californie, posant en déshabillé pour des photographes amateurs dans un model-shop. Elle passe une nuit avec George (Gary Lockwood), futur appelé au Vietnam, qui lui donne l’argent prévu pour payer les traites de sa voiture, afin qu’elle puisse rejoindre Nantes avec son fils… Chez Demy, tous les films se renvoient les uns aux autres. Mais finalement, à la revoyure, plutôt qu’à Lola, c’est à La Baie des anges, tourné lui en 1962 avec Jeanne Moreau, que fait penser Model Shop. Au-delà du raffinement chromatique (ce film-là est en couleur, alors que Lola et La Baie des anges étaient en noir et blanc), au-delà des fameux motifs chers à Demy (ville portuaire, longs travellings, héroïne irréelle de beauté), le hasard est ici le meneur d’un jeu destructeur. Sans révéler la fin, disons que le ton est ici plus à la désillusion qu’à l’optimisme. (…) »
Olivier Nicklaus, Les inrockuptibles
DU SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2024 AU SAMEDI 4 JANVIER 2025 EXPOSITION FLASH DANS LE CADRE DU FESTIVAL DE LA BEAUTÉ…
Lire la suite